Shanghai Grand

Publié le par Laurent

s1743527.jpgRéalisateur : Poon Man Kit
Cast : Andy Lau, Leslie Cheung, Ning Jing, Amanda Lee, Almen Wong, Lee Kin Yan 
Durée : 95 min
Origine : Hong Kong
Année : 1996
Genre : Triade à l’ancienne

Shanghai Grand à tout de la fresque historique mafieuse partant avec un nombre de qualité indéniable, avec tout d’abord monsieur Tsui Hark à la production, des acteurs telles que Andy Lau (photo 1) et le malheureusement défunt Leslie Cheung (photo 2), des décors et une époque reconstitués avec une minutie forçant le respect et avec un style visuellement implacable. Puis l’histoire, peu originale mais toujours intéressante quand c’est bien narré, tourne autour d’un trio, à savoir un jeune truand montant petit à petit les échelons dans la pègre locale, un homme voulant venger la mort de ses hommes et une femme, fille du parrain local mais aussi aimée des deux hommes précédemment cités. 1-copie-7.JPG2-copie-8.JPGCommençons par les réjouissances ! La première chose qui frappe, c’est Shanghai, qui se retrouve pour l’occasion magnifique, avec une reconstitution majestueuse et en plein mouvement (photo 3). Voiture, bâtiment, ruelle, Shanghai est d’une beauté plastique sans équivoque, et sa découverte en est un vrai moment de plaisir, croyez moi ! Et la nuit, éclairé de mille lumières, c’est encore plus fabuleux (photo 4)! Puis on découvre aussi les différents personnages avec plus ou moins de bonheur, avec un Leslie Cheung en mauvaise posture sur un bateau en pleine tempête, un Andy Lau en pleine cavalcade au réveil de Shanghai et une Ning Jing, se baladant avec sa copine dans la fameuse ville (photo 5). Ces trois personnes vont ensuite connaître des hauts et des bas, vont être liés à des affaires importantes de la mafia, et bien sûr évoluer ensemble, mais peut être pas dans directions semblables. 3-copie-7.JPG4-copie-7.JPGAu final, le scénario se révèle sans aucune surprise, et vont de querelles amoureuses en règlement de compte pendant tout le long métrage. Il est important de souligner que le romantisme de l’histoire est fort réussi, que l’on croit à ses amours impossible et autres complications, avec au centre un personnage féminin fort de caractère et très plausible. La partie mafieuse est de la même trempe, avec des mafias de différents horizons, des envies de vengeance qui traînent dans l’air tout comme la trahison qui guette nôtre trio à chaque coin de rue. Bref, rien n’est oublié de ce côté-là et c’est du tout bon! 5-copie-7.JPGTout irait pour le mieux si seulement la mise en scène pendant les séquences d’actions était un peu moins hachée ! L’introduction du film est parfait comme exemple, et l’intensité dramatique y est de ce fait complètement absent (malgré des images magnifiques, comme ce sang coulant sur la chemise d’un de nôtre héros). Et ce n’est qu’un début, car on a aussi le droit à un duel indigeste entre un homme, une femme et un serpent fantaisiste à souhait et hors de propos dans un tel scénario (photo 6) ! Alors bon, l’ombre de Tsui Hark plane méchamment sur le film et certaines scènes seraient même tournés de sa propre main, mais avec tout le respect que j’éprouve pour ce dieu vivant, je dois bien avouer que la mise en image de ce type de film se voudrait beaucoup plus efficace avec un peu moins de fantaisie et un peu plus de sobriété, présente pourtant dans les scènes bien plus calmes ! Bon, toutes les scènes qui bougent ne sont pas à jeter, comme une embuscade dans un appartement très bien foutu où encore quelques explosions bien placées (photo 7), mais ça aurait pu être beaucoup mieux de ce côté-là! 6-copie-6.JPG7-copie-8.JPGN’empêche, à côté de cette mise en scène mi figue mi raisin, il y a à côté de ça une photographie tout simplement magnifique, que ce soit dans les intérieurs comme les extérieurs, et les plans recherchés sont souvent de toute beauté (photo8), rendant hommage au film de genre parrain des 30’s et donnant aux différents personnages du récit une aura stylée et iconiques dans le meilleur sens du terme. Visuellement, ça reste tout de même splendide. 8-copie-6.JPGEn définitive, Shanghai Grand est tout de même un film à voir rien pour ces différents portraits d’hommes et de femmes indéniablement réussis et des images magnifiques, malgré quelques défauts tout de même pénalisant à la longue.

 

Note : 6.5/10 

Publié dans Gun and violence

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