Infernal Affairs 2

Publié le par Laurent

INFERNAL2.jpgRéalisateur : Andrew Lau
Cast : Francis Ng, Anthony Wong, Eric Tsang, Shawn Yu, Edisen Chen, Carina Lau, Roy Cheung, Chapman Tau, Teddy Chen, Joe Cheung
Durée : 120 min
Origine : Hong Kong
Année : 2003
Genre : Polar Infernal : seconde partie

Après l’énorme succès artistique et commercial du premier opus, il était logique de voir une suite déboulée quelques temps après. Mais les petits faiseurs de Hk se sont révélés être très, mais alors très malin, car ce n’est pas une suite, mais bien une préquelle tout simplement majestueuse qui nous tombe dessus. 

Sérieusement, Infernal Affairs 2 fait son effet en frappant ailleurs que le premier. Aucune comparaison possible en fin de compte, ça serait bien bête et inutile. Mais sachez que le seul point commun est bien la logique scénaristique hallucinante avec le premier opus et bien sûr les personnages qui reste les mêmes. E
xplication !

1-copie-1.JPG

On reprend donc ce second opus bien avant les évènements du premier, avant même que Ming et Yan deviennent le centre d’un duel culte. Non, ici on suit la politique d’une mafia composée entre autres de plusieurs lieutenants dont Eric Tsang, criminel respectueux dans le genre, mais aussi grand pote avec un flic joué par Anthony Wong (photo 1 lors d’un diner entre eux deux). Le film commence par l’assassinat d’un haut chef mafieux par Ming, et bien sûr, des problèmes de politique mafieuse vont suivre. L’arrivé au pouvoir du fils du défunt (Francis Ng, aussi calme que dangereux : photo 2) au sein de la famille va tout chambouler! On a plus affaire ici à un pur film policier, mais a un film politique, stratégique et au scénario complexe. Le film prend une tournure totalement différente dans son ton comme dans sa forme par rapport au premier Infernal Affairs. Le parti pris est ainsi plutôt osé, mais no worries, c’est supra réussi.

2-copie-1.JPG

3-copie-1.JPG

Cette préquelle fait réellement échos au premier, certains slogans non volés d’ailleurs ne mentent pas en annonçant la naissance du mythe et de ses personnages iconiques du premier épisodes. Car ce second opus épaissi de façon spectaculaire les personnages connus de tous. On se passionne ici, de l’évolution de Ming, vouant un culte à la femme du lieutenant mafieux Eric Tsang et évoluant suivant son cœur, à un Yan qui fait ces débuts en tant qu’infiltré chez les mafieux, pétant déjà un plomb à cause de son statut mixte et commençant une relation qui dura des années avec Anthony Wong. D’ailleurs, on suit avec passion l’évolution de la relation entre ces deux gars, avec des rencontres importantes préfixant la suite déjà connue de tous (voir photo 3). Mais les différents personnages, plus jeunes qu’auparavant, évoluent à côté de petits nouveaux aussi importants que ces derniers. Puis c’est là qu’intervient la femme d’Eric Tsang, en vous rassurant tout fois, car Andrew Lau n’a pas fait la même erreur de cast féminin que précédemment. Carina Lau est la femme idéale pour ce rôle, aussi maligne que mignonne (photo 4), elle est tout simplement parfaite d’intelligence et de justesse, et en devient d’ailleurs une superbe valeur rajouté au récit (Bye Bye le mauvais souvenir de Kelly…lol). Mais les mecs assurent un max aussi.

4-copie-1.JPG

5-copie-1.JPG

Francis Ng, en second petit nouveau, est aussi génial et d’une froideur ténébreuse. Au début, il ne semble être qu’un simple fils de papa, mais sa vision des choses et son imprévisibilité vont en faire pirouetter plus d’un! Anthony Wong et Eric Tsang restent toujours excellents avec une histoire d’amitié qui deviendra de plus en plus difficile à cause des événements encourus. Et les petits jeunes alors, Ming et Yan, bah ils assurent pèpères, même si ils sont cette fois pas au centre même du récit. Shawn Yu (photo 5) et Edison Chen (photo 6) sont tout à fait plausibles en vue de ce qu’ils deviennent dans Infernal Affairs. D’ailleurs, la ressemblance physique de ces deux gugusses est frappante avec leurs homologues seniors.

6-copie-1.JPG

7-copie-1.JPG

On voit évoluer tous ces personnages et leurs enjeux sans que les uns prennent le pas sur les autres. On peut ainsi réellement affirmer qu’il n’y a aucun réel personnage principal, ce qui peut déstabiliser tout de même. Et Andrew s’en sort encore réellement bien, ce qui n’était pas gagné d’avance vu tout la complexité du scénario. Il surf entre tout ce monde sans qu’il y a de perte de lisibilité ni d’ennui apparent, puis comme techniquement, Andrew se fait plaisir (magnifique photographie, mise en scène on va dire toujours aussi urbaine avec un Hong Kong magistral, photo 7), ça y est, jubilation instantanée.

8-copie-1.JPG

9-copie-1.JPG

Puis les références choisies par Andrew ne sont pas des moindres, comme en témoigne cette photo de famille (photo 8) renvoyant directement à la Trilogie intemporel du O monsieur Coppola. D’ailleurs, Infernal Affairs 2 y reprend un nombre de thème hallucinant par rapport à ces derniers, telle la famille bien sûr, mais aussi la trahison et le respect des valeurs, tout comme ces réunions entres chefs (photo 9), ce qui n’est pas pour nous déplaire (du moment que le copyright est loin de tout ça,mode rageux sinon !). 

10.JPG

Andrew Lau à donc vu gros et a su peser ses ambitions cette fois ci (pas comme The Duel et bien d’autres encore), et il vise là où ça fait mal ! Car cette préquelle, tout de même commercial rappelons le (normal quoi..), a tout de la suite rêvée et intelligente. A mes yeux, elle arrive même à surpasser légèrement l’original, pour dire! Trop peu de films peuvent se permettre ces qualités, alors en attendant de voir le troisième opus clôturant la trilogie, je me permets cette petite réflexion "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, bah euh, demandez à Andrew" !

…dsl. Pour la peine en bonus, une deuxième photo de la magnifique Carina Lau J (photo 10). 

Note : 9/1O

Publié dans Gun and violence

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article