Shanghai Express

Publié le par Laurent

Réalisateur : Sammo Hung
Cast : Sammo Hung, Yuen Baio, Eric Tsang, Olivia Cheng, Rosamund Kwan, Emily Chung, Wong Yu Wan, Helen Au, Lau Ka Wing, Man Hoi, Lam Ching Ying, Cory Yuen, Cheung Chung, James Tien, Yasuaki Kurata, Cynthia Rothrock, Richard Ng, Dick Wei
Durée : 93 min
Origine : Hong Kong
Année : 1986
Genre : Kung Fu & Western Comedy

A ce Sammo, il connaît bien ses recettes le bougre. Beaucoup d’humour un tant soit peu savoureux pour les pupilles servie par une tripoté de star s’amusant comme des petits fous, quelques grammes de Kung Fu chorégraphiés au petit oignon et un zest d’originalité pour pimenté le tout, voila donc cette fameuse recette miracle, et Shanghai Express n’échappe pas à la règle. En effet,  ça se déguste sans modération!

Puis, c’est quoi Shanghai Express, c’est le titre de film (bravo !!) mais c’est aussi le nom d’un train convoité par différents brigands et autres escrocs! Entre Sammo et ses potines, les anciens flics devenus ripoux aussi avides que débiles et une bande de brigands bien méchants, ils ont tous le même but, se remplir les fouilles. Ce scénario sent bon le western banal me direz vous, mais c’était sans compté sur Sammo et presque toute sa clic ! Ces derniers transforment ainsi un western spaghetti en une comédie d’aventure jubilatoire.

Le film ne met pas longtemps pour démarrer et les premiers gags et autres réjouissances sont présents dès les premières minutes, avec un Sammo se la jouant malin comme tout pour échapper à ces ravisseurs dans l’humour et la bonne humeur. D’ailleurs, on rigolera rapidement en voyant un Sammo presque tout nu se les geler comme personne dans de la neige (photo 1) et échapper à un agent en charge de l’arrêter (bah oui, Sammo est un voleur) en créant une énorme boule des neiges ou en sautant d’une dizaine de mètres de haut !  Et ce n’est que le début.

Et on continue dans un Far West made in HK en découvrant une merveilleuse petite ville. Puis on commence à voir du beau monde arriver. On découvre assez rapidement le second personnage principal du film, campé par un Yuen Baio égale à lui-même; jouant son sérieux en pompier en sauvant quelques personnes lors d’une magnifique reconstitution d’un incendie (photo 2) ou en flic, remplaçant d’un ripoux Eric Tsang dans sa période nunuche à la Lucky Star (et en mode triade & co aujourd’hui). D’ailleurs, le casting ne s’arrête pas là, et on s’amuse à croiser des stars de la belle époque, tel le taoïste le plus emblématique des ghost kung fu comedy, à savoir le merveilleux Lam Ching Ying (photo 3 avec Eric Tsang) où encore le pirate magique de Projet A campé par Dick Wei, et la sur maquillée Rosamund Kwan (Il était une fois en Chine) et la musculeuse Cynthia Rothrock (photo 4), protégée des série B bourrine américaine, sans oublier tous les autres.

Mais mon gros coup de cœur du film reste incontestablement Richard Ng, jouant un mari malhonnête se jouant de mille et une ruses pour délaisser sa femme et aller voir la belle de son cœur. Sa présence à l’écran est d’une irrésistible saveur, grâce notamment à un comique de situation énorme. Ainsi, il n’hésitera pas à trottiner sur le toit d’un train pour aller voir sa muse, en croisant en même temps un brigand allant chercher des infos, et tout ça l’air de rien (le petit saut d’un wagon à l’autre de Richard Ng résume d’ailleurs à lui seul le charme ambiant du film, photo 5). D’ailleurs, cette situation se reproduira sur le toit d’un hôtel pour mon plus grand plaisir (photo 6), sans parler du gag lors du flagrant délit d’adultère, devenant un passage culte instantané à mes yeux. Ce film est donc amené par une tripoté d’acteur de très haute volé, même si Jackie Chan reste bien celui qui manque cruellement à l’appel. N’empêche, on a affaire à une des plus belle affiche de la belle époque, malgré le fait que certains ont le droit qu’a quelques minutes de présence à l’écran.Alors, elle en est à où cette attaque de train? Bah ça arrive, mais seulement après le vrai premier duel du film, entre un Sammo et un Yuen Baio vraiment sympa. Ce duel fait dans l’efficacité et la fluidité, avec une chorégraphie suffisante et fun. Que du plaisir ! Puis ensuite, après une big explosion (photo 7) et autres gags bien sentis, on arrive à l’attaque des brigands, qui révèle une scène d’action intense et longue d’une bonne dizaine de minute. On a ainsi le droit à des duels de toutes sortes, de Sammo contre Cynthia Rothrock qui lui fout la fesser en passant par un trio de sortes de Samouraï contre les gentils Yuen et Sammo (d’ailleurs, la vision de Sammo sur ces japonais est assez fantaisiste, des samouraïs mix ninja à la mode HK, c’est pas tous les jours qu’ont y a le droit, puis leurs techniques de combats valent réellement le détour, photo 8 et 9). Ces combats sont tous d’excellents qualités, rapide, fun et réalisé avec conviction. Quelle superbe finale en tout cas, yahoooooo. On oubliera pas un court duel opposant deux jeunes disciples en pleine gare très sympathique sur le début du film.Puis tout le reste du film se veut réussi aussi, des décors du film, aussi bien naturels (avec ces paysages magnifiques et colorés) que accessoires (avec ce train tchou tchou et cette ville reconstruite pour l’occasion sans oublier les costumes). Puis Sammo derrière la caméra est toujours aussi rigoureux dans sa capture de l’image, usant bien sûr de quelques images venant tout droit du Western et ses images de cavaliers et de bagnards (tiens, les Dalton à la sauce Hk que l’on tiens là, photo 10), puis pour le reste, Sammo nous re-pond une réalisation posée et maîtrisée.

Une pure comédie d’aventure bien jouissive, quelques combats bien sentis, un film agréable comme tout à suivre, quelques passages cultes, une ambiance originale, la recette est bien complète. Un excellent cru, à déguster encore et encore ! Vive la gourmandise…puis Richard Ng (photo 11).

 

 

 

Note : 8,5/10

Publié dans Kick and Sword

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