Divergence

Réalisateur : Benny Chan
Cast : Aaron Kwok, Daniel Wu, Ekin Cheng, Angelica Lee, Gallen Law, Eric Tsang, Lam Suet
Origine : Hong Kong
Durée : 100 min
Année : 2005
Genre : Policier

Après l’excellent New Police Story, voici le tout nouveau opus de Benny Chan mixant le mélo / polar / action. Dans le genre, on est déjà rudement bien servi en polar à Hong Kong ces derniers temps avec « Une nuit à Mongkok » où « Infernal Affairs » pour ne citer qu’eux, alors l’arrivé d’un nouvel opus ne peut que être attendu pour ma part, surtout que Benny essaye de mixer les genres, passant de mélo à l’action avec plus ou moins de bonheur.

Tout d’abord, le film est servi par un trio de jeunes acteurs tels que Aaron Kwok, Daniel Wu et Eking Cheng. Aaron Kwok, personnage central du film, joue un flic torturé par la disparition de sa femme, un rôle donc difficile tellement le film essaye de palper la tristesse et le désespoir. Mais Aaron Kwok au fil de ces films (« 2000AD » et sa tête à claque où encore « Storm Riders ») mûrit gentiment et nous sert une prestation convaincante, même si le ton du métrage tend parfois trop au mélo avec une caméra s’éternisant trop sur cette âme en peine (trois minutes sur la tronche de Aaron en pleure paraissent un peu longuette parfois : voir photo 1 à gauche ). Daniel Wu (photo 3), véritable découverte pour ma part depuis New Police Story et ensuite Une nuit à Mongkok (je lui prédis un belle avenir), joue encore à merveille dans son rôle de tueur à gage pas trop salaud, se servant de son charisme pour faire évoluer son personnage. Puis il y a Eking Cheng (photo 1 , à gauche lors d'une duscussion) , en avocat semblant indifférent à tout, inexpressif au possible, une performance peut être juste mais un rôle sur mesure pour cet acteur pas top. Mais son choix est judicieux vu le scénario surprise du film. Puis n’oublions les seconds rôles tel Luam Suet (voir photo 1, a droite lors d'une discussion) par exemple qui ne déméritent pas. Un casting général vraiment excellent et charismatique.

Le scénario du film se veut donc un mélange de polar, d’action et de mélo. Excellentes mais peu nombreuses, les scènes d’actions sont sympathiques, comme une course à pied sur un voie d’autoroute finissant par une baston dans un marché (voir photo 2 et 3)  ou encore la fusillade sec et réaliste de nuit (photo ), la mise en scène n’en faisant pas des tonnes et restant lisible de bout en bout. Ces morceaux de bravoure montrent un savoir faire indéniable du réalisateur avec ses cadrages très propres autres mouvements de caméra judicieusement sobres. La photographie aux couleurs ternes est aussi une merveille, cette ambiance froide (me rappelant un peu Infernal Affairs) étant au poil.

Puis le scénario nous réserve son lot de surprise aussi avec son lot de truands et autres flics, mais la tension connaît de grosse baisse de régime, le rythme lent étant parfois « trop » lent . Certes, le film se veut aussi mélo que possible, détaillant ces personnages secondaires de façon très intéressante, mais la surenchère de scènes gnangnantes (flash-back du couple Aaron Kwok et Angelica Lee, Aaron qui pleure, qui l’espionne, qui repleure, gnagnagnignagnagna…) fait perdre pas mal de force au film, et j’ai eu tendance à m’ennuyer parfois, dommage…, d’autant qu’une partie mélo dans ce genre de film faisait plaisir à voir.
Heureusement que le scénario réserve son lot de surprise (dont une de taille) pour relancer tout ça, puis je n’ai aucun souvenir de la partition du film, cette dernière étant peut être juste moyenne.

Donc voila un bon film à voir tout de même, malgré ses défauts qui l’empêchent de se hisser vers les sommets du genre.

Note : 6/10