Godzilla contre Mechagodzilla
Réalisateur : Jun Fukada
Cast : Masaaki Daimon, Kazuya Aoyama
Durée : 84 min
Origine : Japon
Année : 1974
Genre : Kaiju Eiga robotisé
Après la blague Godzilla contre Megalon, Jun Fukada continue sa virée cinématographique un an plus tard avec ce Godzilla contre Mechagodzilla ! Ce dernier met en scène des extraterrestres voulant la destruction même de la Terre grâce à leur machine Mechagodzilla. Mais une petite troupe de personne vont tout faire pour stopper les méchants avec l’aide de Godzilla mais aussi de King Seeser. Alors, Jun Fukada a-t-il décidé de continuer sur la même voie ridicule que le précédent où s’est il calmé avec le temps ? Réponse de suite ! 
Tout d’abord, on remarque déjà que le scénario repart sur des bases bien spéciales, avec un mélange de science fiction assez kitsch (on commence à avoir l’habitude) et d’univers nippon des 70’s! Ce scénario nous emmène donc dans une aventure plutôt sympa avec une troupe d’humain sauveur de l’humanité composé de docteur, d’agent secret et compagnie (voir photo 1). Ces gens ne sont pas dotés d’un charisme hallucinant (rappelez vous la vahiné de Ebirah, horror of the deep !) mais sont tout de même suffisamment convaincants dans leurs rôles respectifs ! D’ailleurs, ces extraterrestres sont pas mal non plus quand ils sont déguisés en humain, mais une fois sous leurs vraies formes, on en reparlera par contre ! Ces espèces de primate sont tout droit sortis de La planète des singes du pauvre, et émettent des grognements qui vous ferons sourire plus d’une fois (photo 2). En dehors de tous ces personnages, le scénario, lui, évolue sans réel surprise ni génie mais de manière plutôt cohérente ! 
D’ailleurs, la première apparition de Godzilla mettra votre culture du monstre en jeu. En effet, son cri se révèle bien plus aigu qu’à l’accoutumer, et son rayon destructeur est de couleur orange, contrario au bleu de d’habitude. Il y a comme du changement dans l’air! Tout ça pour vous dire que l’introduction même de Mechagodzilla ne fait pas dans le n’importe quoi comme Gigan et Megalon par exemple! D’ailleurs, un autre monstre viendra, en plus du vrai Godzilla (qui était caché dans un immeuble, euh…) nous tenir compagnie au doux nom de King Seeser (photo 3). Ce dernier met tout son temps pour apparaître et témoigne ainsi d’un souci de cohérence dans la montée en puissance du film. Alors que dans le précédent, Jun Fukada faisait apparaître ses monstres n’importe comment et avec une rapidité débile, ici, il prend le temps de nous faire languir ! Ainsi, on arrive à attendre avec une certaine impatience l’arrivé de King Seeser, et c’est fort agréable comme sentiment pour un film non ? D’ailleurs, tel Mothra, King Seeser à besoin qu’on lui pousse la chansonnette pour se réveiller, ce qui permet d’offrir au spectateur un petit passage musical exotique et vivifiant dans un paysage de rêve (photo 4). 
Ce film s’offre un rythme satisfaisant, avec des scènes de combats plutôt bien espacées entre elles et entrecoupées de quelques séquences de démolition sympathiques mais toujours sans aucun mouvement de population. Néanmoins, on est loin de la catastrophe de Godzilla contre Megalon, car on a une ambiance assez géniale, notamment lors de la premières joutes entre Mechagodzilla et Godzilla où les couleurs chaudes des explosions et la crasse de la poussière épousent une nuit sentant bon l’apocalypse (photo 5 et 6). Puis on est loin du catch nunuche ici, nos monstres se servent de leurs pouvoirs (photo 7), se battent pour survivre par tous les moyens possibles et ne friment pas comme des gamins. Alors certes, il n’y a aucune intensité dramatique, mais les coups ont parfois une puissance étonnamment retranscrite, et Godzilla viendra même à saigner ! Excellent ! 
Mais c’est vrai que le film peine à réellement passionner, à cause d’une histoire mièvre et d’un traitement relativement plat malgré ses bonnes intentions ! Puis la mise en scène supporte mal le poids des années, même si un certain charme opère encore. L’aventure en elle-même n’offre rien de bien transcendant, et c’est vraiment dommage. Je vous conseille tout de même un petit visionnage de ce Godzilla contre Mechagodzilla, car il est tout de même sympa. Ah les sentiments….
Note : 5/10